Souvenirs d'enfance

Publié le par Fanny Mahuas


J’ai laissé dans mon cœur mes pieds enracinés
Dans ce pays lointain aux arbres flamboyants
Mon esprit tourmenté de souvenirs bruyants
S’exhale dans la moiteur des rythmes déchaînés.

Aux sources du Congo, l’eau se transforme en or
Tel un objet précieux, fragile et dérisoire
Si les lèvres sourient rien qu’à l’idée de boire
C’est parce qu’ici se tient notre plus grand trésor.

Des feuillages à foison aux terres arides
Des matins poussiéreux aux soirées humides
Les rois sans royaume laissent le temps passer

Et mon âme d’enfant guidée par la chaleur
Comprendra dès l’instant quelle en est la valeur
Et sous l’arbre pensant viendra se prélasser.


Tableau : © Jean-Léon Gerôme : Le Bachi-Bouzouk noir

Publié dans Poèmes

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L
Les souvenirs sont-ils des rois sans royaumes qui hantent nos présents ? Nostalgie des années passées qui répond parfois à la peur des années à venir. Mais j'interprète...loic-emmanuel
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F
<br /> Pour répondre à ta question, "les rois sans royaumes" sont vraiment à prendre au 1er degré. Ce poème traite d'une partie de mon enfance passée au Congo (à Pointe-Noire plus précisément). C'était<br /> juste une volonté de ma part de mettre mes souvenirs en poésie et essayer de montrer une certaine nonchalance face aux difficultés de la vie là-bas et la gestion des priorités.<br /> <br /> <br />
J
Très beau Fanny, poème doré de nostalgie comme le tableau<br /> <br /> Je suis la Juliette de papier libre<br /> Amitiés
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F
<br /> Merci Juliette !<br /> <br /> <br />